Dark Romance
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À Miami, Théa Jones croit fuir son passé… jusqu’à ce qu’une nuit de chaos la plonge dans la violence, l’obligeant à conclure un pacte avec un empire criminel.
Elle se retrouve face à Ayron Hantons, l’héritier impitoyable du plus grand réseau mafieux de Floride.

Pour lui, elle est une intruse, une menace, une espionne potentielle.

Pour elle, il est le danger qui menace sa survie et sa liberté.

Chacune de leur confrontation est un duel – un jeu de pouvoir ou trahison et alliance fragile flirte constament.

Mais derrière ce chaos, une vérité pourrait bien bouleverser leur destin à jamais.

Hantons - Extrait

Chapitre 1 : Excès

Tu n’es personne à nos yeux, seulement une erreur.

Pars, tu es sur une propriété privée.

Le souffle court, je m’extirpe de mes songes.

Je papillonne sous les lueurs du jour qui traversent les rideaux miteux du motel où nous nous sommes installés. Dans une lutte familière, j’oscille entre revenir à la surface pour fuir ce cauchemar incessant, et la noirceur de mes abîmes qui pourraient me permettre de les revoir juste un instant.

Agacée, j’attrape rageusement un oreiller à ma gauche, et le balance avec force sur mon voisin de chambre.

Cet abruti étendu sur le lit adjacent n’entend pas son réveil qui s’égosille depuis d’interminables minutes. Sous l’impact de mon projectile de fortune, un grognement de mécontentement résonne.

Dans un geste héroïque, voire surhumain, le vacarme de l’alarme cesse enfin.

Du coin de mon œil embrumé, je l’observe se lever en proférant toutes sortes de jurons incompréhensibles pendant que ses fines phalanges fourragent sa chevelure mi-longue à la nuance dorée.

— Fais chier ! Pourquoi c’est moi qui dois tout le temps se saquer en premier pour réceptionner la came ?! s’insurge-t-il tout en s’habillant de ses fringues de la veille.

— Parce que c’est toujours moi qui me couche la dernière, étant donné que t’es incapable de pas faire de la merde, répliqué-je la tête enfouie sous mon oreiller.

— Nargnh nargnh nargnh, incapable de pas faire de la merde ! m’imite Luk d’une voix suraiguë, tout en claquant la porte de la piaule qui est déjà dans un état avancé.

Quelques vociférations transpercent cette dernière, accompagnées de quelques insultes bien nourries sur plusieurs mètres dans les couloirs, avant que le calme ne retombe enfin.

Quel connard !

Assise sur le bord du matelas raide qui a dû voir défiler des centaines de postérieurs, j’étire mon corps encore empreint de sommeil puis pose un pied sur la moquette. Un air dégoûté se glisse instantanément sur mes traits au contact du sol. Je suis à peu près sûre de pouvoir choper des chlamydias rien qu’en effleurant cette moquette pourpre.

Heurk.